Ce qui fût n’est plus, et ne sera jamais
Ce qui était éclat, brillait, s’en ait allé
Là où on resplendissait, aujourd’hui c’est de médiocrité
Maintenant, on passe à l’ombre des fontaines endormies
Au grès des ruelles un peu trop alourdies
Est-ce la chaleur qui a tout plombée ?
Ou le temps qui s’est arrêté ?
Mais la vie passe, tout de même, comme une lente saignée
Et j’en croise des regards qui voudraient bien s’envoler
Par le prochain navire pour une autre traversée
Je les vois ces corps, qui, à la tombé du soir
S’agitent comme pour se rattraper de la journée
Journée à essayer d’oublier
Oublier qu’on ne peut que rester
Alors on essaye juste de bien paraître
A la mode dans nos beaux habits
Vous avez vu ? Dans la mort je suis en vie !
Eh regardez-moi ! Je m’en sentirai roi
De même manière que les fleurs finissent par faner
Et que la nuit se met toujours à tomber
C’est dans notre intérieur misérable qu’on se sent tout nu
On a beau laver et pendre nos beaux habits
Et ainsi nettoyer nos âmes souillées
On sait qu’au petit matin, avec la puanteur de la ville
Qu’on s’en remettra inévitablement à l’oubli
Nicolosi, le 14 juillet 2009