Samedi 1er août 2009 à 12:43
Ils partent, ils s’en vont
Vers le noir, vers le front
Ils saignent et se salissent
Et pansent leurs cicatrices
Ils s’en vont travailler
Au moins douze heures par journée
Du soir au matin
Sans le moindre câlin
A huit ans peut-on jouer
Tous les jours à travailler ?
Avec cette même rigueur
Au service des seigneurs
D’un monde capitaliste
Mais aussi communiste
Oubliant le secret
De l’enfance et la beauté
Des petits doigts font des jouets
Pour satisfaire des gros pouces
A se faire voler leur enfance
Quel salaire dérisoire
Des enfants sans espoir
Pour cette affreuse besogne
Des enfants dans la cogne
Pour que leurs familles survivent
Sans tomber à la dérive
Et parfois tenter un sourire (de dire)
Que le monde pourrait être pire
Où vont-ils, que font-ils ?
Seuls et fragiles
Sans défense et soumis
Aux règles de l’utopie
Où vont-ils tous les jours
Toutes ces années
Perdre pour toujours
L’enfance volée
Les petits doigts font des jouets
Pour satisfaire des gros pouces
A ce faire voler leur enfance